La
bande des 9 démons sévit dans
la campagne et massacre les habitants d'un village.
Seuls survivent les enfants qui étaient
en ballade à ce moment. Aidé par
un grand maître shaolin qui vit paumé
dans le coin avec son élève, les
enfants vont apprendre l'art shaolin spécifique
à leur âge et montrer de quel bois
ils se chauffent. Ils sont accompagnés
par les quelques survivants du massacre dont
un jeune homme fort comme un buffle, une jeune
femme agile comme le chevreuil ainsi que deux
jeunes japonais qui venaient rencontrer le maître
avec leur père. Ils auront bien besoin
d'être unis puisque la bande des 9 démons
vient de délivrer son maléfique
chef qui était transféré
dans une cage gardée par une troupe de
représentants de l'ordre à leur
tour massacrés.
Ami
du bis, copain du kung-fu, réjouissez-vous,
Robert Tai est dans la place pour sa deuxième
réalisation et il ne lésine pas,
déjà, sur le grand n'importe quoi.
Épaulé
par son héros principal et son super
copain dans la vie, le bestial Alexander Lo
Rei, il nous a concocté une soupe dont
il a le secret :
- un scénario en béton armé...
pardon... un scénario qui atteint les
sommets du ridicule avec des enfants qui apprennent
à faire du cirque pour vaincre des grosses
brutes épaisses et bariolées aux
costumes à mourir de rire. Autant dire
un gros morceau de n'importe quoi où
les kids font des blagues, charrient les méchants
et apprennent des techniques shaolin des plus
étranges et acrobatiques grâce
au maitre shaolin préféré
de Robert (Chang Chi Ping) et un Alexander Lou
qui montre ses muscles et son bronzage, genre
gros taureau rassasié qui attend patiemment
le final pour s'énerver, et qui d'ailleurs
se choppe un taureau par les cornes au départ
histoire de montrer qu'il est bien le Obelix
du village.
-
du kung-fu speedé et décapant
lorsqu'il est violent mais plutôt saoulant
lorsqu'il se concentre sur le cirque des enfants,
même si cela reste toujours acrobatique
et terriblement débile.
- des passages mémorables comme la préparation
physique des jeunots (bain d'eau glacé,
massage pour la circulation, exercices de souplesse,
une vraie recette de cuisine conté par
le maître shaolin toujours aussi impassible).
Ou Alan lee avec sa griffe de bronze qui fait
3 vrilles et 5 saltos pour éviter un
coup. Ou encore le méchant pris dans
une partie d'élastique avec les filles
qui battent la mesure à fond la caisse.
Ou même le villageois qui se fait littéralement
déchiré en deux par la violence
d'une prise de catch du plus molosse des barbares.
- des dialogues à mourir de rire tant
il faut oser sortir de telles répliques.
- une Vf impérative au petits oignons.
- une équipe de méchants absolument
mémorable comme seuls les taiwanais savent
et osent en pondre.
- bref du bis en puissance.
Mais
là où réside LA différence
avec la tonne de kung fu bis du même genre,
c'est l'enthousiasme avec lequel Robert filme.
Pas de moyen... pas grave, on prend des brics
et des brocs, on rameute tous ses amis, on les
présente vite fait au début, chinois,
japonais, pillards, shaolin, gamins, le plus
possible pour obtenir une belle galerie, afin
qu'au final tout ce beau monde se tape dessus
dans des duels sans fin. On enchaîne un
max de plans speedés (pour l'époque,
c'est simplement remarquable), on invente des
situations farfelues relevées de violence
gratuite et on essaie au maximum de varier du
début à la fin pour faire passer
le tout.
Y
a pas d'histoire, c'est très, mais alors
très crétin, mais c'est pas grave,
ça saigne, ça booste, c'est original,
personnel, super cheap et complètement
déjanté.... j'adore !
Et
plus je le vois... Plus j'adore !