FICHE TECHNIQUE

Titre : Mafia Vs Ninja
Aka : Mafia Kids
Année : 1983
Réalisateur : Robert Tai
Scénaristes : Robert Tai
Chorégraphe : Robert Tai
Producer : Helen Wu
Sponser : Chang Cen Che
Executive Producer : Lai Kok Hor
Screenplay : Evia Tao
Cameraman : Tang Yu Tai
Music : Tsang Kong Hwa
Film Editor : Poon Hung
Planning : William Lan

Golden Sun Films Co.
(HK) ©1983

Tai O meter

Kung Fu meter

CAST non finalisé


Alexander Lo
is Jack Do

So Yuen Fung
is Charlie Wu

Wong Hap

Tong Lung

Unidentified

Ching Kuo Chung

Wong Chi Sang

Wong Tak Sang

Robert Tai


Eugène Thomas


Silvio Azolini
A lot more
to come...

Unidentified


Unidentified
A lot more
to come...

A lot more
to come...

CRITIQUE
(temporaire)

Suite à son succès sur le marché local, ce petit kung fu bis fut complété de nouvelles scènes pour donner une série télé taiwanaise de 3 x 1h30 sortie en vhs, intitulé Mafia Kids. Mafia Vs Ninja se place comme la première véritable explosion du style outrageusement dynamqiue et bordélique de Robert Tai réalisateur, déjà accompagné de son acteur fétiche, Alexander Lou, et son bouffon de service, le "rigolo" Charliema Nsu. Tai n'a pas encore coupé tous les ponts avec son expérience de la Shaw Brothers au côté de Chang Cheh. La première moitié du film est donc assez classique non seulement dans sa narration au ras des paquerettes, ce qui est presque évident pour un kung fu, mais aussi lors des deux premiers combats qui sont encore bien old school, techniques et ma foi assez violents et rapides pour être déjà sympas, dans la droite lignée des artisans du genre, avec un petit quelque chose de typiquement Tai dans son montage cheap mais bougrement énervé. Les combats suivants sont de suite plus délirants et utilisent notamment des "reverse" et des vols planés qui fleurent bon la liberté sans limite que Tai va pousser de plus en plus loin par la suite. N'oublions pas les authentiques athlètes de l'opéra et du Tae Kwon Do qui forment le noyau dur du réalisateur, à commencer par Alexander Lou, comme toujours le héros rebelle, droit et soupe au lait qui se rapproche ici de Bruce Lee avec notamment son attitude héroïque, son costume blanc impeccable et un record de pouces sur le nez assez impressionant.

L'histoire se rapproche de celle de Boxer from Shantung. Alexander est un jeune prodige du kung fu qui débarque en ville et se fait vite engager comme garde du corps par un parrain local dont il sauve la peau lors d'un attentat. On s'arrête là pour le parallèle. Un caïd rival (le frère d'Alexander, Tong Lung... une armoire normande trappue du meilleur goût) va alors engager un groupe de tueurs professionnels pour liquider le maître d'Alexander et c'est là que le film va irrémédiablement tourner vers les folies les plus débridées de Tai. Mais on attend tout de même un bon moment, trop longtemps, avant que le film parte vraiment en showTai. Cette bande de tueurs constitue la première apparition des gweilos préférés (il y en aura d'autres) qui participeront aux autres Robert Tai :

Eugene Thomas pour le grand black, kick boxer fatal au faciès réjouissants et Silvio Azzolini pour le lanceur de couteaux balafré, blanc, grand et sec aux mimiques mémorables. Un énorme sabreur japonais Chi Kuo Chung, habitué des rôles "énormes") les accompagne, arborant une moustache "IIIème Reich" du plus bel effet, signe distinctif de reconnaissance des maîtres du ninjitsu, ainsi qu'un autre combattant et une meute de ninjas kamikazes.

La configuration "bestiaire street fighter" fait donc son apparition et Robert ne lâchera plus cette recette qui lui permet d'enchaîner les combats avec un strict minimum de dialogues, en contrepoids total avec le début du film qui tente vainement de développer un récit mafieux bien trop nanar pour convaincre. Dès lors, ça vole, ça saute, ça tranche, le sang gicle, des mannequins en mousse volent à 15m, les câbles débordent du cadre à chaque instant, les gros plans sont innombrables et s'enchaînent frénétiquement, le montage est illisible pour un non habitué, des touffes d'herbe courent sur le sol, sautent dans un arbre ou explosent à la figure. Tout est normal, c'est Robert et ses ninjas qui usent de la technique de dissimulation à son apogée. Les films de Robert Tai, ce sont des moyens ridicules, une image d'outre tombe, un montage insaisissable, mais surtout c'est un foisonnement de combats bis vraiment frappés et un niveau technique de premier ordre avec une panoplie éclectique de vrais techniciens Taiwanais qui excellent dans les arts martiaux. Mafia vs Ninja est un premier aperçu qui n'a aucune autre ambition que de distraire les fans de kung fous grâce à sa vraie folie, sans emballage ni ruban. Irrécupérable pour la plupart, réjouissant pour les autres!

GOODIES


VHS Américaine

VHS Allemande

DVD US

Affiche française

 

 


 

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