FICHE TECHNIQUE

Title : Trinity goes East
Aka : --
Year : 1998
Director : Robert Tai
Producer : Toby Russell
Action Coordinator :
Robert Tai, Andy Na Ta Ker
Music composed and conducted by : Alessandro Alessandroni
Director of Photography : John Mcenerney
Executive Producers :
George Tan - Toby Russell - Shi Lai Sen
Line Producer : John Liu
Associate Producers : Nguyen Kim Cuong, Xuan Song, Tuong Vi, Le Manh Tuan
Camera Operator : Chen Yen San
Caméra assistant : Chen Shan
Clapper Loader : John Dick II
Editor : Xavier Russell
Assistant Editor : Scott Mary
Gaffer : Huy Chen Yi
Lightman : Hui Wen Zhong
Assistant Stunt Coordinator : Levan Doran
1st Assistant Director : Wong Mei Wen
2nd Assistant Director : Scott Mary
3rd Assistant Director : Tang Heng Wu
Special FX : Afa Yang
Props : Nong Shi Yu
Continuity : Mary Wong
Costume Designer : Tian Gieng
Wardrobe Mistress : Mi Wu
Make Up : Shen Yue Ying
Hair Stylist : Liu Yuan
Production Coordinator : Chen Huai Guang
Location Manager : Vee Liu
Stills : I.M. Sartana
Runner : Paul Stewart
Post Production Supervisor : Chow Fook Wing
Sound Effects : Chow Rong Di, Cheng Siu Long
Foley : Tai Dok Ci
Sound Effects recording at : 3 Men Studio Hong Kong
English Version Director : Nick Alexander
Music Supervisor : Roberto Zamori
Soundtrack Producers : Lionel Woodman, Roberto Zamori
Music Consultant : James Hoy
Recorded at : Titania Studios - Rome
Digital Master Editing at : Film Music Art Studio
Sound Recorded at : The Sound Company - London
Fujicolor processed by : Union Film Lab - Hong Kong
Soundttrack available on : www.hexacord.com


Special Thanks to :
Ministry of the Interior - Vietnam
Ministry of Foreign Affairs - Vietnam
Vietnam Film Commission
People of Ha Lung Bay
People of Ba Ha

Noble House production
©2002

Tai O meter

Kung Fu meter

CAST


Roberto Lopez
is Inspector Bambino

Steven Tartaglia
is Trinity

Sky Dragon

is Mong Ray

Colonel

is himself

Helena Lee Hung

is Wen Ling

John Liu

is Roger Pacshy

Chaplin Chang

is Village Header

John Mac Enerney

is Rick

Robert Tai

is Abbot

Levan Doran
is Silver Ninja

Captain Anderson

is himself

Andy Na Ta Ker

is Explorer

Paul "Wong Man" Stewart
is Khan

Andy Na Ta Ker

is Young Pacshy

Charlie Shaw

is Mong Lung

Ving Wong Hee

is Police Captain

Bob Ngor

is Police Sergeant

Vee Liu
is Hotel Receptionist

Woo San Hui
is Hotel Girl

Afa Yang
is Junior Monk

Sven Johanson
is Cook 1

Bijon Anderson
is Cook 2

Bijon Anderson
is a Thug

Chen Wei Liang
is Ninja 1

Tang Heng Wu
is Ninja 2

Liu Chi Han
is Ninja 3

Shi Chuan
is Ninja 4

Shaw Cheng Chen
is Ninja 5

Unidentified
is a Villager

Unidentified
is a Villager

Unidentified
is a Thug

Unidentified
is a Thug

Unidentified
is a Thug

Unidentified
is Hotel Receptionist 2

Unidentified
is a Thug

Unidentified
is a Thug

Unidentified
is Fighter 1

Unidentified
is Fighter 2

Unidentified
is Fighter 3

Unidentified
is Fighter 4

Toby Russell
is Spy Guy

Unidentified
is a Thug

CRITIQUE

Nous voilà en 1998, année où Robert Tai "feignasse" à réaliser et coproduire avec sa femme des séries wu xia bas de gamme pour la télé taiwanaise, ce qui lui rapporte bien assez de fric pour ne pas vouloir en faire plus, d’autant que son "génie" est injustement et complètement tombé dans l’oubli, hors mis chez les fans hardcore de kung fu de seconde zone. C’est alors que son pote, Toby Russell again, cofondateur de l’excellent label Vengeance Video, le motive une nouvelle fois à revenir réaliser un ultime film d’action kung fu, espérant à nouveau la folie d’un Ninja Final Duel ou d’un Shaolin Dolemite. Ensemble, ils vont tenter de faire un truc original tant qu’à faire, un truc d’action qui pète un plomb, ce serait bien, un truc qui reprend Trinida et l’inspecteur Bambino tiens, mais version kung fu. Allez on y va.

Inutile de faire durer le suspense insoutenable, sous ses airs alléchants de kung fu / ninja moderne fait avec des anciens, le tout se voulant comique, ne reste qu’un pauvre tout petit kung fu cheap et nanar à tendance presque trop volontaire qui tire malheureusement très fort vers le navet pur et simple, et ce malgré tout le potentiel indéniable et le cœur à l’ouvrage dispensé. La photo à tendance amateur dûe au faible budget et la mise en scène trop académique de Robert Tai sont les premiers points qui surprennent comparés à ses anciennes folies. Niveau production, Tai décide de tourner au Vietnam, idée sur laquelle Toby Russell ici producteur n'est pas d'accord, préférant Taiwan aux conditions de tournage plus faciles. Mais difficile de faire changer Tai d'avis.

Trinity goes East possède néanmoins pas mal de + produit pour lui. Tout d’abord, la seconde scène nous gratifie de Robert Tai lui-même qui reprend son rôle chéri de maître shaolin. Clairement sur le retour, le bon vieux Robert s’est bien empâté mais on aura au moins le plaisir de le voir sourire devant la caméra, fait extrêmement rare, voir unique. Il est le gardien de son joli temple local de là-bas très loin jusqu’au jour où un guerrier inconnu vient le défier. Le superbe specimen se nomme Sky Dragon et la production a trouvé là sa star, son Dragon venu du ciel, et en ce qui me concerne l’un des Fake Bruce Lee les plus mimétique et confusionnel qui soit. Avec ses lunettes de soleil, ses tics et ses tocs, ses miaulements, ses kicks réellement monstreux, sa gestuelle, son mutisme effrayant, son costard blanc ou son jogging Diadora (la marque préférée des tataneurs HK), c’est bien simple, on y croirait presque.

Problème, il n’est que trop peu présent et laisse plutôt la place à deux autres héros beaucoup moins classieux. Deux héros gweilos débauchés pour l’occasion : Steve Tartaglia, qui incarne un pastiche haut en coul…. misérable de Trinida alors que Roberto Lopez se fait l’opulent inspecteur Bambino, référence directe à la série des Piedone (Bigfoot) de Bud Spencer, où il joue un inspecteur itinérant. Autant dire que la référence ouverte à Terence Hill et Bud Spencer va souffrir tout au long du film, et ce malgré les efforts surhumains de Steve et Roberto pour jouer leur personnage avec l’intensité digne d’élèves de l’Actor studio.

Présentation rapide de ses deux baroudeurs de la tatane : Steve Tartaglia est un gweilo surtout connu pour avoir jouer un méchant occidental sec et violent, avec catogan en option, dans "Il était une fois en Chine". Après une quinzaine d’apparitions de bad gweilo stéréotypé dans les kung fus HK, il s’en sort plutôt bien puisqu’on peut le retrouver notamment comme chorégraphe sur la série "Buffy contre les Vampires" (ouaaaa, oué, vachement bien). Quant à Roberto Lopez, pratiquant martial plutôt reconnu, bourlingueur de première, assistant chorégraphe aux States et grand fan de Robert Tai, il accepte très vite le rôle de Bambino, inspecteur ventripotent à la cool pourvu comme il se doit de mimines proches de pelles à tarte pour mammouth.

En face puisqu’il faut bien un bad guy, on retrouve Mister "Magic kick" John Liu, kicker ultra renommé des 70’s et élève de Dorian Tan. Trinity goes East est d’ailleurs à l’origine une idée de Toby Russell visant à réunir à l’écran John Liu et Robert Tai pour une sorte de kung fu ninja hommage à ces deux grands de la fin des 70’s. Alors que Tai se la joue très mollement sur le coup, John a la patate de ses 20 ans, d'autant plus que pour une fois, il joue le méchant qui veut s'emparer de la pierre sacrée et jubile manifestement à grimacer et s'égosiller à tout rompre. 70 ans passé, le gaillard est bourré d'énergie et sait encore kicker à merveille.

Second problème, par je ne sais quelle manigance de production dénuée de honte, tous ses invités de "prestige" vont se mettre à courir après le cochon de Bambino, j'ai nommé le Colonel. Le porcinet ayant malencontreusement bouffer la pierre sacrée sera dès lors LA star principale de Trinity goes East, Lui et surtout sa doublure, le cochon mutant en latex peint à la bombe rose, relégant même assez souvent nos deux gweilos au second plan. Le meilleur exemple en est une scène interminable monstrueusement mal foutue où Trinida poursuit le cochon, le vrai dans un hôtel pour récupérer la pierre, avant de le secouer dans tous les sens, le vrai, pour finir par plonger avec lui dans la piscine, le faux. Scène plutôt pathétique, au mieux nanarde.

Il y a bien des combats dans Trinity Goes East, mais entre Steve qui fait le débile ce qui ne lui va pas du tout, les gweilos du port qui font les débiles aussi, Sky dragon qui fait son fier, très avare en apparition, et finalement Roberto qui a clairement besoin d'un régime et n'arrête pas de se lamenter de l'état de santé alarmant de son cochon qui digère décidément très mal le caillou, allant même jusqu'à l'amener chez un vétérinaire, on ne peut pas dire que ce soit la grande joie, plutôt le suprême navet.

Heureusement, de petites choses viennent gratiner les longues plages de dialogues où Bambino se morfond et Steve fait le pitre. Notamment, une excellente petite apparition d'une nouvelle catégorie de ninja, le ninja businessman, qu'on ne voit pas longtemps mais c'est du très lourd. Il porte la nouvelle collection automne hiver K-Way camouflage et brasse de l'air comme personne.
Il reste bien pas mal d'autres trucs nazes comme le mini jouet hélicoptère clignotant de Trinida où le duo de cuistots hollandais ou le quatuor de fighteuses ramassées dans la rue d'à côté, mais rien de vraiment entraînant clairement, et rien de vraiment drôle non plus. Heureusement, le colonel et sa doublure mutante malade comme un chien font bonne présence. Mieux, avant le final Sky Dragon (tiens te revoilà toi) Versus John Liu, on a quand même droit à LA scène culte du film ! Le cochon a finalement recraché sa pierre (ouf, quelle suspense !) et Roberto pousse le landau de son chéri dans la campagne avant de tomber nez à nez avec le service ninja force de frappe, et là, hors mis la technique molassonne de bâton du maître, il y a surtout l'attaque du cochon pas content, hommage vibrant à Baby Cart, et là c'est réellement... grand !

Au final, Trinity goes East a beau être généreux en conneries, il n'en demeure pas moins trop longuet, interminable de blablas, en bref, plus proche du navet que du sublime nanar. Je pourrais même dire qu'avec ce film, Robert Tai touche sans problème le fond. Heureusement il reste un je ne sais quoi de Taien dans tout ça, qui fait vivre l'espoir d'une nouvelle folie à sa mesure.

GOODIES


DVD Néerlandais

Bande Originale
disponible chez Hexacord

DVD zone 2

Un lien indispensable pour découvrir des photos backstage de Trinity Goes East et en particulier une interview de Roberto Lopez qui explique les conditions de tournage draconiennes au Vietnam et sa rencontre avec Robert Tai et Toby Russell :
Trinity goes East website

 

INTERVIEW TRADUITE A VENIR ICI MEME

 


 

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