FICHE TECHNIQUE

Title : Devil Killer
Aka : Ninja Exterminators / Best and the worst
Year : 1980
Director : Robert Tai * / Lam Tien Hung
Screenplay : Tao Yung
Martial Arts director : Robert Tai
Présented by : Ng Yuk Yuen
Producer :
T.H. Lam
Supervisor : Ng Sin Fok
Executive producer : Chang Hin Wu
Consultant : Chang Ju Chin
Cameraman : Wu Yung
Music by : K.W. Tsung
Assistant director : Tao Bing
Production manager : Wang Yu Chung

Imperial Entertainment UK
©1980

Tai O meter

Kung Fu meter

CAST


Alexander Lo
is Tang Lung
Young Brother

Jacky Chang
is Policeman # 2

Blacky
Ko Sau Leung

is a Villager

Tang Lung

is Policeman # 1

Alan Hsu

is the Bad Guys Leader

Yee Yuen

is Bad Guy # 1

Yuen Suet

is Bad Guy # 2

Unidentified

is Yee Yuen Son

Robert Tai

is an Alan Hsu Ennemy

Hon Siu

is a Villager

Unidentified

is Yee Yuen Son's mistress

Unidentified

is Blacky Ko Mother

Unidentified

is a kind villager

Unidentified

is a Robert's Handman

Wong Tak Sang

is a Street thug

Yeung Hung
is a Robert's Handman

Wong Chi Hsang

is a Street Thug

Unidentified
is a Fatty Villager

Unidentified
is a Robert's Handman

Lee Jo Wing
is a Street Thug

Unidentified
is a Villager

Alan Lee
is a stuntman

 

CRITIQUE

Un policier (Tong Lung) vient enquêter sur les persécutions perpétuées dans un petit village perdu où un caïd (Alan Hsu) et ses accolytes font la loi. Un villageois rebelle (Blacky Ko) s'oppose à cette violence et se dit prêt à accompagner le policier pour témoigner en haut lieu. SPOILER OBLIGATOIRE Ils vont malheuresement y laisser la vie en route et un autre policier ainsi que le frère du villageois vont se déplacer à leur tour au village pour tirer cette affaire au clair, mais avec des méthodes beacoup plus expéditives.

Jolie petite rareté et tout premier film de Robert Tai suite à son départ de la Shaw pour sa terre natale, Taiwan, où il vient de chorégraphier Incredible Kung Fu mission et Thundering mantis, Devil killer est un kung fu des profondeurs ultra fauché et résolument scindé en deux. En effet, les parties avec Alan Hsu et Alexander Lou (notifiées ainsi : *) ont été tourné beaucoup plus tard pour terminer un film antécédent de Lam Tien Hung jamais achevé. Toutes les parties où Blacky Ko, Tong Lung, Suen Yuet et Yee Yuen sévissent sont donc bien antérieures au reste et non réalisées par Robert d'où la différence flagrante de style. C'est Lam Tien Hung lui-même qui demanda à Robert te terminer son film dont la violence expéditive collait très bien à Robert Tai. Un boxon de plus au pays du kung fu taiwanais donc.

Première moitié, kung fu fin 70’s à deux balles tout ce qu’il y a de plus classique agrémenté de quelques passages filmés par Robert Tai et bien au dessus techniquement. Après une scène d’intro* avec lui-même et Yeung Hung contre Alan Hsu, très encourageante pour la suite, et le générique* typique qui présente une démo shaolin des trois pointures du film à mains nues puis au bâton, sympa elle aussi et plutôt marrante, vient la première moitié réalisé par Lam Tien Hung avec deux héros.

Un villageois malmené tout d’abord (Blacky Ko Sau Leung !) et un policier qui vient enquêter, Tong Lung, pas très haut mais bâti comme une commode en chêne, habitué des futurs bad guys dans les Robert, notamment Shaolin chastity kung fu et Mafia vs Ninja, normal c'est le frère d'Alexander Lou. Il joue ici un gentil enquêteur à la recherche du tyran qui sème la terreur dans le village. Sa seule méthode, frapper puis questionner. Les combats ne sont alors pas convaincants du tout, lui étant trop massif et le héros opprimé carrément mauvais (Blacky Ko qui fait des kicks, c'est quasiment du Jimmy Wang Yu). De plus les premiers méchants sont Yee Yuen, sans vouloir l’offenser, le papy ne vaut plus grand-chose martialement, et Suen Yuet (qui vient juste de tourner dans le chef d’oeuvre Raining in the mountain, étonnant non ?), tout sauf un artiste martial. Bref, ambiance typique du kung fu qui n’a rien à offrir puisque l’histoire, les acteurs, les décors (oulala, les pauvres décors), la mise en scène, les moyens, bref tout est assez navrant et très loin du niveau technique et de nervosité de Robert.

Deuxième moitié* et originalité principale de Devil killer faite par la force des choses, les deux héros de départ se font tuer lors d'un combat sur rondins à la mode canadienne ! Un combat qui était donc à l'origine le final du film de Lam Tien Hung. Du coup, deux nouveaux héros prennent la relève, l’un pour venger son frère, l’autre pour enquêter. Il s’agit d’un certain Jackie Chang ( ?? Impossible de mettre la main sur son vrai nom… Mais il jouera aussi dans Shaolin Vs Ninja) et d’Alexander Lou qui commence tout juste son long chemin au côté de Robert Tai.

Et là, les choses prennent de l'ampleur. Les talents de chorégraphes de Robert font la différence, les deux héros sont de vrais bons techniciens et le nouveau bad guy, Alan Hsu, prend la relève. La violence déjà un peu présente dans la première moitié monte encore d’un cran. Par exemple, une jeune donzelle trompe son mari (scène censurée évidemment…), le mari débarque, l’amant tue le mari, la donzelle tombe en larmes, l’amant étrangle la donzelle pour effacer les témoins et la donzelle finit par poignarder l’amant ! Bref, tout le monde meurt.

Plus sérieusement les combats montent aussi d’un cran grâce aux techniciens fraîchement débarqués. Un premier combat dans la rue tout d'abord, trop court malheureusement, avec plusieurs gars armés de bambous contre Alexander véhicule déjà plus de rage. Vient ensuite une attaque nocturne de deux thugs vaguement camouflés en ninjas qui commencent à bien échauffer le duo. Puis, le final assez long et en deux parties finit enfin par être vraiment intéressant martialement. Dommage le film est terminé.

Voilà donc un kung fu qui pourra historiquement attirer le pélerin si il s’intéresse un minimum au réalisateur et à sa troupe déjà en partie présente. On y retrouve déjà une bonne dose de violence avec quelques tortures cheap, une grand-mère qui se fait écraser les doigts notamment, puis finit par se suicider en se mordant la langue (O_0), et son fils (Blacky Ko !) qui se fait fouetter juste à côté. Un peu de sexe aussi, avec deux scènes censurées aussi érotiques qu’un poisson rouge dans un bocal. Et pas mal de combats très mauvais tout d’abord, puis bien meilleurs* mais bon… Dans l'ensemble, c'est pas la grande joie mais Devil Killer a quelques caractéristiques typiques des Chang Cheh, sa violence, et quelques parties bien dynamiques pour titiller le fan hardcore, en particulier son final qui constitue le premier grand combat de Robert Tai chorégraphié pour un de ses films.

Il n’y a qu’un seul trucage visuel typique de Robert Tai dans Devil Killer qui se situe dans le générique*. Les adversaires apparaissent dans un "pouf" magique, tout premier prémisse des effets que Robert utilisera à plus soif dans ses films les plus dingues.

GOODIES

 

 


 

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